L'idée selon laquelle les employeurs ont du mal à recruter en raison de la baisse de motivation voire de l'oisivieté des salariés français a la vie dure.
Néanmoins, une étude récente de la DARES apporte un tout autre éclairage sur la question, loin des idées reçues que l'on s'en fait habituellement.
La DARES relève que si ces problèmes sont le plus souvent attribués à une pénurie de personnel qualifié, le rôle des conditions de travail apparaît lui aussi comme déterminant pour expliquer les difficultés de recrutement rencontrées par certains employeurs.
Ainsi, les conditions de travail délétères subies par les salariés dans certains secteurs seraient un frein au recrutement.
En ce sens, 71 % des employeurs interrogés signalent avoir eu des difficultés à recruter sur des postes vacants en 2018.
De même, 85 % des employeurs qui indiquent que les salariés qu'ils emploient sont exposés à des conditions de travail difficiles ont eu à connaître des contrariétés dans leur recrutement.
Les secteurs au sein desquels sont pratiqués des horaires atypiques ou imprévisibles sont ceux qui peinent le plus à recruter.
A l'inverse, les grandes entreprises, ou les petites entreprises appartenant à des groupes, sont moins concernées par ces difficultés de recrutement.